L’inceste

Aujourd’hui, je vais aborder avec vous un sujet qui touche des milliers, des millions de personnes en France :

L’inceste

Étant dans l’écoute et l’aide de personnes ayant vécu ce traumatisme depuis plusieurs décennies, j’ai pris conscience de l’ampleur de leur souffrances vécues qui jalonnent leur vie.

Ces personnes souvent ne comprennent pas pourquoi elles n’arrivent pas à vivre leur vie qu’elles portent dans leur cœur.

Il y a comme un poids, une entrave à se réaliser.

Elles sentent bien qu’il s’est passé quelque chose par un mal-être toujours présent en elles.

C’est tapi au fond d’elles-mêmes sans qu’elles sachent le « pourquoi ».

Elles peuvent avoir l’impression de ne pas être comme les autres, de montrer un visage joyeux à l’extérieur et d’être complètement dévastées intérieurement, tout le temps, comme une dépression chronique ou autre…

Tous ces signes peuvent alerter, faire comprendre à la personne qu’elle est peut-être en amnésie traumatique. Cet état peut durer plusieurs années, décennies.

Cette prise de conscience va peut-être aider la personne à faire une démarche auprès d’un thérapeute afin de mettre des mots sur ses maux.

Il est douloureux et compliqué pour une victime de mettre en péril toute une structure familiale faite de mensonges mais qui constitue quand même une famille.

Combien de fois ai-je entendu : « je ne vais pas détruire la famille, c’est moi qui ne vais pas bien, j’affabule sûrement. Ma famille est tellement bien, connue, reconnue, que cela n’a pas pu arriver. C’est moi qui suis malade de croire tout cela, d’avoir des images, des sons, des lieux et des odeurs qui me reviennent ». En un mot  elles pensent qu’elles inventent, afin de se faire valoir ou d’exister… Elles se sentent déstabilisées de ressentir tout cela et doutent d’elles-mêmes.

Le doute est normal et fait parti .

Comment accepter l’inacceptable, fait par un proche qui est là pour Aimer, Protéger ?…

Les personnes venant me voir n’ont plus la force de vivre dans l’angoisse perpétuelle, de sursauter au moindre bruit, d’avoir peur de tout, être en dépression ou en addictions diverses…

Prendre un rendez-vous est déjà une prise en charge de soi pour soi. C’est un début de guérison,

Cela peut faire naître une angoisse chez la personne qui va se trouver face au praticien et qui se demande si elle sera écoutée, crue. « Vais-je pouvoir parler de mes peurs, de mon mal de vivre, et surtout va-t-on me croire ?  Va-t-on me juger ?…»

Au contraire, votre parole sera prise en compte sans prendre position. Le thérapeute est là pour vous écouter, aider à mettre en mots vos souffrances.

Vous allez progressivement parler de votre vécu, de votre histoire familiale. C’est une libération de la parole.

Lors des entrevues avec le praticien, cet échange apportera une compréhension de votre histoire afin de vous l’appropriez et d’en écrire une nouvelle.

Vous constaterez au fil du temps, que votre parole délivrée va vous permettre de vous sentir mieux avec vous-même. Au fil des entretiens, vous vous sentirez intérieurement un peu plus léger, un peu plus joyeux. Vous aurez plus confiance en vous.

Vos souvenirs remonteront plus facilement et vous commencerez à croire en vous, à moins douter. Un travail de relaxation profonde et de respiration pourront vous aider dans votre guérison.

Nous avons une mémoire intellectuelle et une mémoire corporelle qui conservent toutes nos blessures. Ce travail permettra de libérer votre corps de la mémoire traumatique et d’exprimer votre ressenti au fur et à mesure des séances.

Yolande HIRON

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